L'association rassemblement action jeunesse ne doit pas mourir

Le tribunal administratif d’Alger vient de prononcer la dissolution de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ). Une décision lourde de conséquences qui n’honore pas la justice algérienne et met en péril la liberté d’association, reconnue comme un droit fondamental par les traités internationaux ratifiés par l'Algérie.

Malgré un dossier considéré comme « vide » par les avocats de l’association, le juge a rayé d’un trait de plume un mouvement qui existe depuis 28 ans et dont l’utilité sociale n’est plus à prouver.

Née au lendemain des émeutes du 5 octobre 1988, journée où la jeunesse algérienne a manifesté dans la rue son mécontentement et crié son sentiment d’abandon, le Rassemblement Action Jeunesse a formé depuis, plusieurs générations de jeunes à la citoyenneté, en favorisant leur engagement dans la vie de la Cité.

Cette décision intervient dans un contexte extrêmement répressif et régressif en Algérie où le pouvoir livre une guerre sans merci aux militants du Hirak, interdisant les marches hebdomadaires et harcelant judiciairement ses opposants, dans une volonté d’éteindre définitivement la contestation populaire qui s’est fait jour le 22 février 2019.

Les avocats de l’association ont fait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat et lui demande de surseoir à l’exécution du jugement.

FreeAlgeria dénonce l’absurdité et la violence de cette décision qui ne tient pas compte des services rendus à la Nation par cette association. Depuis de nombreuses années, le RAJ contribue par son travail patient et rigoureux à l’émancipation de la jeunesse algérienne. Mais peut-être, est-ce bien cela qui gêne aujourd’hui.


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FreeAlgeria, le 14 octobre 2021