Appel de FreeAlgeria aux organisations humanitaires internationales

Algérie : Etat voyou et (in-)justice d’exception

Nous apprenons ce jour que le prisonnier d’opinion Karim Tabbou a été victime d’un malaise au tribunal du Ruisseau à Alger où il était jugé, en l’absence de ses avocats. Son état de santé est jugé préoccupant.

Karim Tabbou, militant politique et figure emblématique du Hirak, devait sortir de prison jeudi, après avoir été condamné à six mois de prison ferme. Il vient d’écoper d’une peine d’un an de prison ferme, lors d’une audience non prévue et sans que sa défense ne soit informée.

Cette procédure précipitée et inattendue alors que l’Algérie doit faire face à l’épidémie mondiale de Coronavirus et alors que le ministre de la Justice avait annoncé lundi la suspension des audiences jusqu’au 31 mars a de quoi surprendre.

Les collectifs et associations membres de la coordination FreeAlgeria dénoncent fermement ce harcèlement judiciaire, digne des pires dictatures et exige la libération de M. Tabbou et de tous les prisonniers d’opinion.

Aujourd’hui et à travers le procès du militant Karim Tabbou, les autorités algériennes démontrent une fois de plus qu’elles sont prêtes à tout pour punir et faire taire les militants pacifistes qui revendiquent un Etat de droit et une démocratie en Algérie.

L’injustice est à ciel ouvert, la stratégie qui vise à anéantir le reste des volontés et des capacités mentales et physiques des militants est désormais claire : torture, reports successifs des procès, jugements contradictoires d’un tribunal à un autre, non information de la défense, etc.

FreeAlgeria lance un appel aux organisations humanitaires internationales, garantes des droits de l’Homme universels et leur demande d’intervenir en urgence pour exiger des autorités algériennes l’application des lois et traités internationaux, notamment ceux relatifs aux droits civils et politiques, dont elles sont signataires.

FreeAlgeria, le 24 mars 2020